Dans ce bref éditorial, évoquons à nouveau le Plan Particulier pour la Creuse. Celui-ci suit son cours ; les états-généraux du 22 juin ont « ancré » une centaine de fiches-projets dans la réalité creusoise. Nous œuvrerons à la suite, à notre niveau, en demeurant vigilants quant aux actes et à l’inscription des actions - définies comme prioritaires - dans la durée. La Creuse se mobilise quand il s’agit de définir son avenir.
Je préfère ici partager les interrogations qui nous habitent. « Nous », parce qu’au fil de notre série de sept réunions territoriales du Sénat, j’ai pu constater à quel point vos préoccupations sont les miennes, pour ce qui concerne les collectivités locales.
De nombreuses réformes structurelles sont engagées, de nombreux textes sont soumis au Parlement et la réforme des Institutions va nous être présentée prochainement. Une session extraordinaire du Parlement s’ouvrira le 2 juillet. Le 9 juillet, le Président de la République réunira Députés et Sénateurs en Congrès, à Versailles. Ses communications sont attendues sur de nombreux sujets, économiques, sociaux, géopolitiques, institutionnels…
Nous allons entrer très prochainement dans la préparation du budget de l’État pour 2019.
Mais, aujourd’hui, « dans l’urgence », nous attendons pour les collectivités locales des engagements forts, profonds, « inaliénables ». Nous attendons cette « grammaire », souhaitée par le Premier Ministre, mais qui reste à écrire, entre l’État et les collectivités territoriales.
Nous attendons des engagements sur leur financement (le niveau des dotations et leur mode de calcul), dans le respect de leur libre administration, sur le rôle qui demain leur sera assigné durablement. J’ai écrit un courrier en ce sens à Monsieur le Président de la République.
Nous attendons de savoir comment il leur sera permis d’assumer pleinement leurs compétences et – en cela – participer à l’aménagement du territoire et à l’application de nombreuses politiques publiques nationales.
Nous attendons des signes forts en matière de péréquation ; le rural sert l’urbain. L’urbain doit le lui rendre. En effet, à l’heure des grands choix, la France doit s’enrichir de sa diversité et assurer à chaque citoyen l’égalité des chances en tout point du pays.
Nous attendons enfin la création d’une Agence Nationale des Territoires et sa déclinaison départementale, sans laquelle les moyens d’ingénierie ne sauront être déployés efficacement.
La Conférence nationale des Territoires, annoncée pour le 11 juillet, doit exprimer des échéances et des actes ; en vérité, elle doit nous rassurer sur l’avenir de tous les Territoires.
Nous pourrons, vous et moi, le vérifier bientôt.
Je vous souhaite à tous un bel été.
Bonne lecture.
Bien cordialement.
Jean-Jacques LOZACH
Sénateur de la Creuse