3 mars 2023. Limoges.Groupe de travail consacré à la ligne POLT (Paris – Orléans – Limoges – Toulouse), en présence de Clément BEAUNE, Ministre des Transports et Jean-Pierre FARANDOU, Président – Directeur – Général de la SNCF. Intervention de Jean-Jacques LOZACH.
URGENCE LIGNE POLT – vendredi 3 MARS 2023 – mairie de Limoges.
Groupe de travail consacré à la ligne POLT (Paris – Orléans – Limoges – Toulouse), en présence de Clément BEAUNE, Ministre des Transports et Jean-Pierre FARANDOU, Président – Directeur – Général de la SNCF, à LIMOGES, le 3 MARS 2023.
Intervention de M. Jean-Jacques LOZACH.
L’État et la SNCF mettent en avant les efforts consentis pour les décisions de moyen et long terme, concernant la ligne POLT (travaux de régénération à hauteur de 1,3 milliard d’euros ; mise en service de rames neuves en 2025 et 2026 pour les deux lignes POLT et Paris – Clermont-Ferrand pour 500 millions d’euros).
Un rappel : la livraison des rames était envisagée pour 2023, d’où un regrettable retard.
Ce qui est exceptionnel, ce ne sont pas les annonces récentes de l’État et de la SCF ; ce qui est exceptionnel et regrettable, c’est l’état d’abandon subi par les usagers de la ligne depuis une quarantaine d’années.
En effet, la ligne POLT, c’est la ligne du désespoir, des projets soulevant beaucoup d’espoir puis abandonnés, avortés.
Exemples :
– le Y renversé à partir de Vierzon (rejeté par la SNCF dans les années 70),
– le train pendulaire (sur lequel misait beaucoup, à l’époque, le Conseil Régional du Limousin),
– le barreau TGV Poitiers-Limoges (abandonné après un véritable gâchis de financements publics pour les études), projet que j’avais vivement condamné.
C’est la ligne des déconvenues, d’où la nécessité de reconstruire la confiance pour les usagers et les usagers potentiels de la ligne.
Constat général : nous avons assisté ces dernières années à une très forte dégradation de la qualité du service (surtout ces cinq dernières années), en particulier en matière de régularité, de ponctualité (sans omettre la problématique majeure de la sécurité ou celle du confort des passagers). Cette ligne devient la risée des usagers.
Aussi, des mesures urgentes, de court terme, doivent être prises (2023, 2024, 2025) ; le manque de moyens est évident (agents, matériel, budgets…).
Le 24 février dernier, la Première Ministre annonçait un plan d’investissements de 100 milliards d’euros pour le ferroviaire, d’ici 2040, avec une méthode : une planification de ces investissements d’ici fin juin, après discussion avec les régions et les partenaires concernés. Sont souvent évoqués les « RER métropolitains ».
Il serait inadmissible que la ligne POLT, en attente du bouclage du financement de sa modernisation (qui mettrait Limoges à 2 heures 30 de Paris) ne soit pas concernée par ce plan national.
Selon moi, une grave erreur serait de dissocier trains d’équilibre du territoire (TET) et mobilités (trains) du quotidien. La ligne POLT n’est-elle pas une ligne du quotidien, pour le développement économique et l’aménagement du territoire ?
La convergence récente dans la revendication de modernisation de la ligne de toutes les forces vives (politiques, syndicales, socio-professionnelles, usagers…) doit être entendue.