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27 juillet 2025. CHARD – cérémonie commémorative du massacre de Roussines.

Chard. Roussines, une cicatrice jamais refermée

Les habitants des Hautes Combrailles commémorent, ce dimanche 27 juillet, le 81e anniversaire de la tragédie de Roussines au monument aux Morts du village. 27 maquisards trouvèrent la mort sur place ou en déportation.

Publié le 27 juillet 2025 à 06h00

Depuis plusieurs années, la chorale Les Chardonnerets participe à la cérémonie de Roussines. © Droits réservés

Au milieu de l’année 1944, le débarquement de Normandie redonne de l’espoir à beaucoup de jeunes qui ont grandi pendant l’Occupation allemande.

Réfractaires au STO, étudiants, ouvriers et paysans veulent participer à la libération de la France et rejoignent la résistance quelquefois mal structurée et peu armée. Ils seront souvent sacrifiés avant d’avoir tiré le moindre coup de feu par les errances de commandements pas assez aguerris et connaissant mal le terrain.

Des zones d’ombre jamais éclaircies

Ce fut, semble-t-il, le cas le 27 juillet 1944 dans le triangle des villages chardais Le Mont-Roussines-Les Vergnes où 27 hommes trouvèrent la mort pendant ou après l’attaque de la tristement célèbre brigade Jesser rompue à ce genre de manœuvre d’encerclement et appuyée par le 28 e Groupe d’Artillerie mobile.

Un bataillon de quelque 120 hommes, Creusois ou originaires de nombreuses régions de France, s’était regroupé dans cette zone accidentée qui semblait sécurisée sous les ordres du Commandant Jack. Celui-ci ne tenait aucun compte des divers témoignages qui avaient signalé des mouvements d’unités allemandes pendant les jours précédents l’attaque. Jack ne pouvait pas non plus ignorer le massacre de Manérol du 4 juin 1944 perpétré seulement à 2 km de Roussines sur le versant est du massif de La Goursole et le drame du Cheval Blanc de Condat-en-Combrailles qui avait fait 32 victimes à la limite des départements de la Creuse et du Puy-de-Dôme, à moins de 10 km à vol d’oiseau, le 9 juin 1944.

Le camp n’ayant pas de structure défensive, le combat fut bref et les maquisards se sont repliés, guidés par quelques locaux, vers le providentiel massif boisé de La Goursole qui offrait plusieurs portes de sortie. Deux agriculteurs des villages du Mont et de Roussines, Ribéry et Laporte, seront grièvement blessés. Victor Besse sera tué, en plein travaux des champs, pendant les premières minutes de l’assaut.

La tragédie de Roussines n’a pas livré et ne livrera jamais tous ses secrets. Son histoire continue de vivre, de génération en génération, pour faire perdurer les témoignages des anciens. 

En plus. Cérémonie du 81 anniversaire du massacre de Roussines, dimanche 27 juillet à 11 heures, à Roussines, commune de Chard.

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