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3 décembre 2025 – SOUBREBOST – cérémonie d’hommage aux « Justes parmi les Nations » Auguste et Eugénie CAUDOUX.

Eugénie et Auguste Caudoux, reconnus Justes parmi les Nations en Creuse, avaient décidé de rester humains

Au péril de leur vie, Eugénie et Auguste Caudoux ont caché, aidé et sauvé 12 personnes de trois familles juives durant la Seconde Guerre mondiale. Ces deux Creusois de Soubrebost ont été reconnus Justes parmi les Nations lors d’une cérémonie officielle, mercredi 3 décembre .

Publié le 05 décembre 2025 à 08h40

Gérard Benguigui (à gauche), délégué régional du Comité français pour Yad Vashem, pendant son allocution rendant hommage à Auguste et Eugénie Caudoux (à droite), décédés en 1971 et 1978.
 
À l’été 1944, alors que les troupes allemandes remontent vers la Normandie, la colonne SS Jesser, fortement aidée par la Milice, patrouille dans le secteur de Bourganeuf pour retrouver tous les juifs installés ici et là.

Le danger d’être pris devenant très important, les familles Osman, Tobias et Zylberberg décident de se regrouper. Elles trouvent refuge auprès de la famille Caudoux qui met à leur disposition une grange sans aucun confort dans le hameau de Beaumartys. Le foin qu’elle renferme sert de couchage à Léon et Madeleine Osman, leur fille Anna et leur neveu Daniel ; Paul et Céline Tobias, Charles et Lisa leurs enfants et à Jacques et Annette Zylberberg, Izy le frère de Jacques, et l’enfant Louis.

Ils ont accès à la maison Caudoux située dans le hameau, pour récupérer de l’eau et Auguste fait la navette pour les ravitailler. Cette période de juillet – août 44 est vécue avec peu de moyens et de nourriture, mais la campagne alentour donne aux enfants un magnifique terrain de jeux où ils luttent contre les Allemands et c’est leur victoire !

Tous vivent ainsi cachés jusqu’à la libération finale de Guéret, le 25 aout 1944.
À la mi-septembre, ils quittent la Creuse, pour un trajet très éprouvant dans des cars et des trains bondés.

Une médaille pour ne pas oublier

Eugénie et Auguste Caudoux ont reçu, mercredi 3 décembre, à Soubrebost, la médaille de Justes parmi les Nations décernée par le Comité français pour Yad Vashem et remise à Lucette Chassagnoux, leur petite-fille,
La cérémonie a réuni plus d’une centaine de personnes et s’est déroulée en présence de nombreux officiels (*). Des témoignages sous forme de diaporama, discours, souvenirs ont été délivrés, entrecoupés de moments musicaux chantés.

Les familles, les officiels et les enfants de Soubrebost.

« C’est dans la discrétion la plus totale que les Justes ont rempli leur mission d’humanité et cette discrétion s’est prolongée bien au-delà de la fin de la guerre », a déclaré Gérard Benguigui, délégué régional du Comité français pour Yad Vashem, qui explique que cette cérémonie est un hymne à la vie, célébrant le courage de Français qui ont sauvé des vies pendant une période sombre de l’histoire, et que le souvenir de ces événements est crucial pour construire un avenir meilleur. Bien que la médaille vienne d’Israël, a-til expliqué, elle récompense des actes de bravoure français sur le sol français, faisant de la cérémonie un événement franco-français officiel, ce qui explique la présence de la préfète en uniforme ».

« S’opposer à la barbarie »

Le représentant de Yad Vashem a ajouté : « Ils ont largement contribué à sauver l’honneur de la France en donnant au mot “fraternité” son sens le plus fort, le plus profond et ils ont prouvé que même dans les circonstances les plus dramatiques, il est possible de s’opposer à la barbarie ». 

(*) Anne Frackowiak-Jacobs, préfète de la Creuse ; Valérie Simonet, présidente du conseil départemental ; Jean-Jacques Lozach, sénateur ; les maires de Soubrebost et des communes voisines ; Yoël Mester, diplomate de l’ambassade d’Israël.

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