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Politique

Y aura-t-il un second plan particulier pour la Creuse avec des millions d’euros en plus ?

Publié le 08/02/2023 à 06h55 – Éric DONZÉ



En principe, c’est fini. Signé en 2019 et devant s’achever au 31 décembre 2022, le Plan particulier voulu par Emmanuel Macron pour la Creuse devait relancer une dynamique économique en Creuse. Au total, l’enveloppe promise était de 80 millions d’euros de fonds publics pour actionner cet effet levier. Question : est-ce que le PPC va avoir un petit frère ?

Insatiables Creusois qui, à peine avalé un gros gâteau, sont prêts à en attaquer un second. Car, le PPC, c’est terminé depuis fin décembre.

Voulu par Emmanuel Macron, signé par Édouard Philippe au LMB de Felletin en avril 2019, le Plan particulier pour la Creuse avait une durée de vie de trois ans.

Sa promesse ? Mobiliser 80 millions d’euros pour des projets en Creuse. Des millions existant déjà dans les différents programmes de l’État mais aux guichets desquels la Creuse a été priorisée, notamment grâce aux sous-préfets affectés ici dans cette optique.Le Premier ministre d’alors, Edouard Philippe, au LMB de Felletin pour la signature du PPC

Côté bilan, la préfète Virginie Darpheuille affiche : « Sur les 96 actions présentées au PPC, tout a été quasiment mené à bien. Même si 14 % des actions ne verront jamais le jour, car elles ne sont plus portées par personne. Et on a aussi 10 % qui sont bloquées, comme le centre aquatique de Guéret. Ce qui ne signifie pas qu’elles sont enterrées. Elles seront poursuivies même si le PPC est terminé ».

Couplé avec le plan de relance, le PPC aura donc bien généré une dynamique. Parfois très visible comme pour le complexe thermal d’Évaux-les-Bains. Souvent plus discrète telle que la modernisation des outils productifs de bon nombre d’entreprises.

Mais cela a-t-il suffi aux Creusois pour sortir leur territoire de l’ornière économique ? Est-ce qu’il faut un second PPC en Creuse ?

Dynamique ou chicayas ?
La préfète Virginie Darpheuille

« Des plans aussi spécifiques, il y en a trois ou quatre en France, rappelle Virginie Darpheuille. La question est simple : est-ce que les élus en veulent ou pas ? Moi, je suis hyperconvaincue par la dynamique qu’a entraînée le PPC. Avant et pendant. Elle a même débordé sur d’autres programmes. Regardez celui sur les Petites villes de demain : grâce au travail autour du PPC, la Creuse a pu en décrocher une vingtaine quand l’Allier en a quatre fois moins. »

Une dynamique à entretenir, ou plutôt à renouveler, d’autant plus, estime la préfète, que « dans ce territoire, s’il n’y en a plus, on retombe très vite dans les chicayas. Regardez le sujet des déchets ».

Les ordures ménagères, bel exemple d’un débat lancé il y a plus de dix ans pour trouver le moyen de les traiter. Qui s’est terminé par une crise politique. Puis un abandon en rase campagne de la recherche de solution si bien qu’aujourd’hui la Creuse dépend des départements voisins pour traiter ses déchets.

Le PPC est mort, que vive le PPC ?

« Ma conviction, confie Virginie Darpheuille, c’est que les élus veulent d’un nouveau plan. Beaucoup se sont manifestés. Il y a une demande depuis plusieurs mois. Et on l’a relayée au gouvernement. » Jean-Jacques Lozach

Ainsi, le sénateur Jean-Jacques Lozach a proposé une « nouvelle dynamique pour la Creuse », autour d’un programme de soutiens plus ciblés sur des projets concernant les réseaux d’eau, l’isolation des logements et la lutte contre le désert médical.

 

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